Yi Quan est connu comme une anomalie dans les arts martiaux chinois par le fait qu'il ne comprend pas de formes compliquées, pas d'enchaînement (Tao-lu).
Maître Wang Xiangzhai avait été formé dans le Xingyi Quan (le style de la forme et de l'intention), qui est déjà un style plutôt simple, direct et agressif, qui cherche à conclure rapidement tout combat. Même ce style lui a semblé trop complexe et il a cherché, à travers des échanges et des recherches (parsemés de combats), à le simplifier jusqu'à l'essence.
Il a été, néanmoins, influencé par le Baihe Quan (le style de la grue), par le Liu He Ba Fa (la boxe des 6 harmonies et 8 méthodes ou la boxe de l'eau) et par le Xinyiba (la boxe du coeur et de l'intention de Shaolin).
Par la suite, ses élèves ont amené des influences diverses, provenant de la boxe anglaise, du Shuai Jiao (la lutte chinoise) ou différents autres arts chinois, comme le Bajiquan, le Taijiquan ou bien le Baguazhang.
Malgré ce mélange, l'art d'Yi Quan ne contient pas de longue chorégraphie et n'a (presque) pas de technique. On étudie:
- des postures
- des mouvements simples
- des déplacements
- la cultivation et expression de la force explosive du corps unifié
- le travail avec partenaire
Sur la base de ce travail, on peut, par la suite, étudier d'autres systèmes et rajouter des techniques. mais il ne faut pas oublier que l'apparente simplicité d'Yi Quan cache, en réalité, une incessante recherche de la profondeur et de la compétence ou, autrement dit, de ce qu'on appelle le gong fu.
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